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Représentativité des organisations syndicales : la CFDT confirme sa première place dans le privé, la CGT recule encore

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Le Haut conseil du dialogue social a dévoilé la nouvelle pesée de la représentativité syndicale la semaine dernière.

La CFDT confirme sa première place, suivie de la CGT et de Force ouvrière. Viennent ensuite la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa et Solidaires mais cette stabilité au regard des résultats de 2017, masque une diversité de dynamiques qui, progressivement, modifient le paysage syndical, sans que se dégage pour autant un front réformiste ou contestataire.

La première est celle de la participation. Stable sur les deux premiers cycles, 2010-2012 et 2013-2016, elle baisse de 4,5 points, à 38,24 %.

La nouvelle baisse des suffrages exprimés au scrutin TPE de cette année ne suffit pas à l’expliquer.

Censée dynamiser le dialogue social, la réforme des institutions représentatives du personnel inscrite dans les ordonnances Macron n’y est sans doute pas non plus pour rien.

Le taux de participation à la désignation des Comités sociaux et économiques, qui s’est concentrée sur 2018 et 2019, a été de 57 % quand celui concernant les anciens comités d’entreprise sur le cycle 2013-2016 était de 63 %.

Diversité de dynamiques

Dans ce contexte, comme en 2017, la grande perdante est la CGT dont l’affaiblissement se poursuit.

Elle perd encore deux points d’audience.

Cela correspond à 150.000 voix, soit deux fois plus que sur le cycle précédent.

Alors qu’au démarrage de la mesure de la représentativité, en 2013, la centrale flirtait avec les 27 %, elle passe sous les 23 %, entérinant la fin de sa domination historique dans le privé et obérant un retour à la première place public et privé confondu.

A contrario, la CFDT peut s’enorgueillir de conforter sa première place dans le privé, donc sur l’ensemble du salariat.

Elle affiche aussi une petite progression d’audience, de 0,4 %.

La CFE-CGC gagnante

Force ouvrière perd également des voix : près de 60.000, soit une baisse de l’audience de 0,5 point, à 15,24 %.

En tout cas, la position de FO n’est pas menacée : elle conserve une avance significative sur la quatrième force syndicale dans le privé. Mais celle-ci se rapproche.

S’il est en effet une gagnante sur ce cycle électoral, c’est bien la CFE-CGC.

Sa progression en voix est certes moins éclatante qu’en 2017 (quelque 40.000 voix contre plus de 80.000) mais c’est la plus forte du millésime.

Alors qu’en 2008, certains ne donnaient pas cher de la survie du seul syndicat catégoriel dans le club très fermé des organisations représentatives, le syndicat de François Hommeril a encore creusé l’écart avec la CFTC.

Le syndicat chrétien stagne à 9,5 % quand elle a gagné deux points entre 2017 et 2020, à 12 % environ.

L’Unsa, elle, reste en dehors des organisations syndicales représentatives au plan national.

Après avoir créé la surprise en 2017, elle a bien continué à progresser, mais moins fortement, frôlant les 6 % alors qu’il faut au moins 8 % pour devenir représentatif au niveau national interprofessionnel.

Soldaires a recueilli le même nombre de voix lors de la pesée de ce mercredi qu’il y a quatre ans.

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